Les animaux, le feuillage et la peinture ont toujours tenu une très grande place dans ma vie, et d’une manière dissociée, pendant longtemps.

Mon premier ami s’appelait Titi, c’était un petit moineau tombé du nid que mon père, patiemment, sauva avec des petites bouchées collées au bout d’une allumette. Il avait envie de vivre Titi !

Mon père, très habile de ses mains, fabriqua, tout au long de sa vie, un herbier et il m’amenait herboriser avec lui. Je me souviens de traversées de prairies tous deux entourés de nuées de piérides ! J’emportais toujours mon filet à papillons que je collectionnais, soigneusement épinglés sur des bouchons de liège… Quant à ma mère, elle fabriquait et confectionne toujours de ravissants bouquets avec des fleurs et plantes sauvages qui semblaient bien anodines.

En ce qui concerne la peinture, d’aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours tenu un petit pinceau, un crayon de couleur, et j’ai toujours griffonné sous l’œil bienveillant de mes parents qui m’ont passé quelques gènes…

L’école des Beaux-Arts de Toulouse m’a comptée comme élève.

Mes lectures m’ont un jour permis de découvrir que dès le 18ème siècle (et probablement avant), des artistes avaient pensé à associer feuillage et peinture. Ce fut une révélation, et je commençais alors à rechercher la méthode  qui permettrait d’obtenir un résultat pérenne.

Quelques dix années plus tard, sûre de mon procédé, je commençais à exposer. Le public, étonné par le support, semblait séduit par mon travail. Et c’est ainsi qu’à quarante ans j’ai débuté une vie d’artiste, vivement encouragée par mon entourage et particulièrement par Bibi que beaucoup connaissent dans le milieu de l’art animalier.

Je rends ici un hommage particulier à mon époux qui m’a constamment épaulée, encouragée dans les moments de doute, et aidée de toutes les façons. Il a les pieds sur terre alors que j’ai souvent la tête dans les étoiles !

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